Journée des Doctorants et des étudiants de
DEA. Ecole doctorale "Langage et Langues".
16 juin 2000, Université de Paris III - Sorbonne Nouvelle.
Nos recherches sont fondées sur l'analyse d'un corpus de
conversations naturelles entre des locuteurs anglophones. Notre travail porte sur l'étude
conjointe du contexte, de la chaîne syntaxique et des paramètres acoustiques (fréquence
fondamentale, intensité, durée des segments et des pauses). Ces paramètres sont
mesurés par le logiciel WinPitch, comme l'illustre la courbe ci-dessous :
Peu d'études en linguistique prennent en compte
l'intensité (énergie contenue dans le signal de parole, en dB).
Pourtant, étant données certaines spécificités de
l'anglais par rapport au français, l'intensité constitue un enjeu important de l'étude
de l'anglais oral spontané. C'est un indice perceptible et analysable : il s'agit ici
d'en étudier les fonctions linguistiques.
Nous faisons l'hypothèse qu'en anglais oral spontané,
l'intensité a une fonction linguistique invariante qui a trait au problème de
l'identification. Elle intervient à trois niveaux (correspondant chacun à une échelle
d'analyse différente) :
- identification du cur du mot, et du mot dans
l'énoncé: fonction phonologique.
- identification de l'objet de discours: fonction discursive.
- identification du locuteur principal dans la conversation:
fonction interactionnelle.